L'Olympique Lyonnais version 2012-2013 est un prétendant au titre de champion de France de Ligue 1. Oh, bien sûr, le cador annoncé est le Paris-Saint-Germain d'Ibrahimovic, Pastore et Thiago Silva. Mais il n'empêche qu'à l'approche de la 18e journée au sommet de dimanche prochain entre les deux équipes, c'est la bande à Lisandro qui vire en tête du championnat.
Dans l'article précédent, nous avions passé en revue l'effectif parisien. 80stades, votre blog "info géo foot" préféré (faut dire aussi que c'est le seul et l'unique) ne pouvait pas rater un petit survol cartographique du monde selon l'OL.
Attention ! troupe en formation
Pas de grands discours, des faits, rien que des faits.
L'OL, c'est un centre de formation top niveau depuis quelques années déjà. Benzema, Balmont, Rémy n'en sont que quelques sérieux représentants. Aujourd'hui, la toute jeune génération des Benzia, Guezzal, Umtiti pousse à la performance la encore jeune génération des Lacazette, Grenier et Gonalons pour garder une place de titulaire. Les résultats en Europa League ou en Ligue 1 montrent que cette réussite n'est pas qu'une vue de l'esprit pour lustrer l'égo du président Aulas.
OK, évidemment le centre de formation ne fait pas tout. En réalité, l'amalgame jeunes-vieux fonctionne à plein tube chez les Gones : Réveillière le survivor (du genou), Vercoutre l'ombre enfin en lumière, Bisevac la classe, Gomis le "goal-killer", Malbranque l'adulte prodige et capitán Lisandro font le job.
Modèle Aulas et modèle qatari si différents ?
Parmi les 29 joueurs du groupe lyonnais, seuls 9 sont étrangers (et seulement 2 originaires d'un même pays, l'Argentine). Petit rappel, sur 29 parisiens, ils étaient 15.
Reconnaissons un flop et un top sur le marché du recrutement non tricolore à l'intersaison 2012. Fabian Monzon, l'argentin venu de Nice jusqu'à présent décevant, et Bisevac, transfuge réussi de... Paris.
Comme le PSG avec Ménez, l'OL a rapatrié son joueur français talentueux et puncheur.
La particularité du sien est d'avoir été... formé au club ! Steed Malbranque est THE GOOD PIOCHE à n'en pas douter. Trentenaire battant, collectif, irréprochable, les qualificatifs ne manquent pas pour décrire l'éphémère stéphanois de la saison dernière, reconnu pour avoir tiré vers le haut les clubs qu'il a fréquenté lors de son parcours de 10 saisons en Premier League anglaise (Fulham, Tottenham, Sunderland).
On l'a dit, Lyon met sur le terrain des produits issus de sa pépinière, mais quel club n'est pas obligé de le faire actuellement. D'ailleurs Paris s'y colle aussi avec une certaine réussite (Chantôme, Sakho). Aujourd'hui, le groupe bleu de Didier Deschamps peut compter sur ces apports des deux clubs.
Un autre point commun entre Lyon et Paris : le modèle économique choisi. Une formation de qualité certes, mais renforcée par des moyens financiers bien au-dessus du lot. Les quelques centaines de millions d'euros mis hier sur la table par Jean-Michel Aulas avec les titres que l'on sait (on se souvient des achats records d'Anderson, Juninho, Bastos, Lisandro), eh bien ces investissements ne peuvent plus guère, de nos jours, être réalisés que par les émirs du Qatar. Mais le temps presse pour obtenir des résultats. Les magnats du gaz auront-ils la patience du magnat de l'informatique ?
Finalement, j'ai tout de même réussi à vous faire des grands discours, en oubliant de vous parler de la répartition des 9 étrangers qui portent brillamment les couleurs de l'OL sur 3 continents et 8 pays. Ca ne fait pas forcément gagner un groupe mais ça me fait toujours plaisir de le rappeler à ceux qui penseraient que cet article était une ode à la formation franco-française. D'ailleurs, si les jeunes camerounais Clinton N'Jie ou portugais Anthony Lopes ne seront jamais bleus, ils sont déjà de beaux produits de la maison gone.